Depuis 2003, le GAEC possède un troupeau de chèvre des Savoie qui a la particularité d’être une race de chèvre à faible effectif (En 2013, en France, on en trouve moins de mille). C’est un travail passionnant d’œuvrer pour la sauvegarde de cette race locale très attachante.
Cette chèvre n’est pas standardisée et peut avoir différentes couleurs : robe noire à barrettes, robe cou clair, robe pie … ou alors être unicolore.
Au GAEC, les 45 chèvres sont surtout de type « cou clair » (52%) et « Noir à barrettes» (30%). La proportion peut varier d’année en année, le principal étant de trouver des boucs le plus purs possible. En 2009 et 2010 les boucs étaient typés « cou clair » (Emir et Fanfan), depuis 2011, ils sont typés « noir à barrettes » (Garfield, Hercule et Idefix).
Voir le site de l’Association de Sauvegarde de la Chèvre des Savoie pour plus de renseignements : http://www.association-chevre-savoie.fr/
Construite en 2009, la chèvrerie est spacieuse, lumineuse et bien aérée. Conçue pour être pratique et fonctionnelle, il est agréable d’y travailler et d’accueillir des visiteurs.
Les chèvres sont logées dans une stabulation libre sur aire paillée.
La traite est mécanisée et se fait 2 fois par jour à heures régulières : 6H30 et 18H00.
Le lait va directement dans le tank
La totalité du lait est transformée en fromage de type lactique (coagulation obtenue par acidification en 24H).
Les fromages peuvent être vendus dès le démoulage, frais, ou affinés, ils seront retournés tous les jours pendant une dizaine de jours puis placés dans des boîtes sans couvercles dans la chambre froide.
Les photos de tous les produits sont à découvrir à la page : Nos produits
Les jours baissent, naturellement les chèvres viennent en chaleur début septembre, c’est le moment où le bouc rejoint le troupeau. Ces dames vont tomber enceintes pratiquement toutes en même temps, l’automne étant leur saison de reproduction.
Pour avoir de beaux bébés, et préparer une bonne lactation, les chèvres gestantes doivent s’arrêter de produire du lait deux mois avant la mise bas. C’est ce que l’on appelle le tarissement.
Au Gaec BEMOL, les chèvres sont en congé maternité au mois de décembre et janvier.
C’est au mois de Février que les premiers cabris pointent le bout de leur nez après 5 mois de gestation. Ces dames ont la drôle d’idée de toutes vouloir mettre bas dans la même semaine ! Quel travail en perspective, que de biberons à donner ! Pendant 7 jours, les cabris boivent le colostrum, puis il faut leur apprendre à boire le lait au multi biberon, puis à la louve (allaiteur artificiel)
Mise bas de Valériane
Les cabris sont séparés de leurs mamans et élevés en lot d’une quinzaine de cabris pendant les 1ères semaines ; on leur met un caoutchouc de bocal autour du cou ou est inscrit le nom de la mère pour pouvoir les reconnaître, ils sont si nombreux !
Le coin cabri du bâtiment. A gauche, la nurserie avec des lampes infrarouges pour les réchauffer, au milieu et à droite, 2 lots de cabris alimentés par la louve : les cabris peuvent téter à volonté, le mélange eau chaude + poudre se fait automatiquement au fur et à mesure des besoins.
Après une longue période de claustration hivernale et parfois un hiver très rigoureux ou la température atteint presque -10°C dans le bâtiment, les chèvres sont impatientes de sortir dehors. La végétation se réveille tout doucement, en général c’est à la fin du mois de mars que les chèvres ressortent pour la première fois en champs. Quelle joie pour elles !